Les candidats de l’étranger se font une image idyllique du Canada, celle des grands espaces et des cartes postales; ils ont tendance à amplifier les points positifs et minimiser les points négatifs et risquent d’avoir une désillusion totale lorsqu’ils constatent que la réalité est différente de celle imaginée; le doute remplace alors l’euphorie et le capital sympathie vis-à-vis du Québec ou de l’employeur va se réduire comme une peau de chagrin. L’éloignement, la perte des liens sociaux, les difficultés à parler français (dans certains cas), le climat froid en hiver et la neige qui n’en finit pas, …sont autant de facteurs aggravants.
« Les candidats de l’étranger se font une image idyllique du Québec, celle des grands espaces et des cartes postales; ils ont tendance à amplifier les points positifs et minimiser les points négatifs »
Certains employeurs passent maîtres dans l’art de la non-intégration et ont du mal à imaginer que l’accueil dans l’entreprise dépasse les formalités d’usage et n’est que le début d’un long processus qui sera lourd de conséquences si bâclé ou si le collaborateur a le sentiment de ne pas être attendu ou pire rebuté.
Dans cet article nous mettrons l’accent sur 10 règles d’or pour une sociabilisation réussie au sein de l’entreprise lors des premières semaines d’onboarding.
« Le capital sympathie vis-à-vis du Québec ou de l’employeur va se réduire comme une peau de chagrin amplifié par l’éloignement, la perte des liens sociaux et le climat froid… »
L’accueil d’un nouveau collaborateur au sein de l’entreprise est l’unique étape du processus de recrutement-intégration qui ne peut pas être « sous-traitée » à une agence , consultant ou autre tierce partie contrairement au sourcing, présélection des candidats, procédures d’immigration, relocalisation et même accueil à l’aéroport (encore que…).
Les employeurs mettent généralement le paquet sur la clarification des rôles de chacun, la formation, l’assimilation de la culture d’entreprise afin de maximiser les chances de compréhension rapide des tâches et responsabilités mais n’accordent que peu d’importance au volet sociabilisation en supposant qu’il se fera tout seul avec le temps.
« L’accueil lors des premiers jours dans l’entreprise est l’unique étape du processus de recrutement-intégration qui ne peut pas être « sous-traitée »
On dit que « l’emploi attire et le milieu retient » …mais on a tendance à oublier qu’il peut repousser parfois! Il vaut mieux donc prévenir que subir “un divorce prématuré” d’une histoire qui avait pourtant tous les ingrédients pour réussir.
Règle numéro un : gardez le contact, tout au long du processus et faites en sorte que votre nouveau collaborateur connaisse ses collègues et supérieurs hiérarchiques directs bien avant son arrivée au Québec
Règle numéro deux : Faites en sorte que l’accueil et les premiers jours de travail soient une réussite totale qui va prolonger la « lune de miel » sur le territoire québécois
Règle numéro trois : organisez impérativement une rencontre de réunion-bilan le premier jour puis à intervalles réguliers et surtout ne soyez pas pressés!
Règle numéro quatre : N’oubliez pas le manuel de l’employé, le kit de bienvenue, livret d’accueil et le programme d’intégration détaillé avec toutes les formations prévues mais encore les personnes qui vont l’accompagner lors des premiers jours y compris durant les pauses
Règle numéro cinq : demandez-lui de faire un rapport d’étonnement mais attention, il faudra jouer le jeu et accepter les remarques positives comme celles négatives
Règle numéro six : encouragez-le à socialiser : pot de bienvenue, barbecue, pêche, bulletins internes, cabane à sucre, soccer, activités à pratiquer gratuitement …
Règle numéro sept : Inscrivez-le au programme de francisation et/ou formation en intégration…bien au delà de l’amélioration du niveau de français, ils seront utiles pour partager son expérience avec des gens qui ont eu le même parcours, avec les mêmes peurs et les mêmes appréhensions
Règle numéro huit: assignez-lui un tuteur, marraine, buddy… appelez-le comme vous voudrez, l’essentiel est qu’il soit VOLONTAIRE et qu’il parle la langue du nouveau collaborateur, un ancien immigrant serait l’idéal!
Règle numéro neuf : envoyez un courriel de bienvenue et affichez sa photo, son nom, son poste, son pays d’origine et ses hobbies sur le babillard pour encourager les collègues à aller vers lui, à lui poser des questions
On dit que « l’emploi attire et le milieu retient » …mais on a tendance à oublier qu’il peut repousser parfois!
Rèle numéro dix: Encouragez les collègues à faire une collecte de dons au profit du nouveau collaborateur (meubles/ustensiles/appareils ménagers…), cela créera une belle dynamique de partage et de solidarité
L'investissement dans l'intégration augmentera le taux de fidélisation des nouveaux collaborateurs, aidera à renforcer le sentiment d’appartenance et à faire en sorte que votre nouveau collaborateur se sente très vite engagé envers l’entreprise et redevable envers ses collègues, ce qui augmentera sa productivité, et il sera votre meilleur ambassadeur pour d’autres recrutements futurs, mais attention, on parle généralement des 90 premiers jours voire même des 6 premiers mois pour sécuriser un recrutement. C'est un travail de longue haleine et une responsabilité partagée entre le nouveau collaborateur, les collègues et les responsables de l’entreprise.
Il n’y a certes pas de recette magique et rien n’est acquis en matière de recrutement international (et de recrutement tout court!) mais si votre approche est basée sur l’écoute, l’humanisme, l’empathie et le partage vous aurez de fortes chances de sécuriser votre recrutement et avoir un bon retour sur investissement.